in

Ces 10 personnes ont vécu dans un arbre pour une noble cause ou par survie

Pour la plupart des adultes, vivre dans les arbres n’est qu’un rêve d’enfant. Ils se souviennent avoir grimpé aux arbres et avoir voulu une cabane perchée pendant leur jeunesse, mais peu d’entre eux en font l’expérience à l’âge adulte… Il est scientifiquement prouvé que les arbres apportent des bienfaits incroyables pour la santé. Non seulement les arbres nous apportent l’oxygène dont nous avons besoin pour respirer; mais des études récentes démontrent qu’ils éliminent activement la pollution de l’air. En plus, être dans un environnement naturel entouré d’arbres améliore notre bien-être psychologique. Quelques chanceux construisent des maisons dans les arbres, mais d’autres vivent dans les arbres par désespoir, tradition ou sacrifice pour une noble cause.

10. La militante Julia Butterfly Hill

En 1997, Julia Butterfly Hill grimpe au sommet d’un séquoia de 1 000 ans qui mesurait 55 mètres. Elle monte alors jusqu’en haut de l’arbre pour s’asseoir pendant une semaine afin de protester contre la coupe à blanc d’une ancienne forêt de séquoias. 738 jours se sont écoulés avant qu’elle ne touche à nouveau le sol. Elle est restée dans cet arbre malgré les terribles tempêtes et le harcèlement constant des hélicoptères, des bûcherons et des gardes de sécurité envoyés par la Pacific Lumber Company. Elle assista aussi avec horreur pendant deux ans à la destruction de la forêt qui entourait sa cabane dans les arbres.

La coupe à blanc est le moyen le plus rapide et le moins cher de récolter du bois. Une fois qu’un arbre est abattu, la zone est brûlée au napalm et aspergée d’herbicides. Par la suite, l’arbre est replanté, mais les spécialistes de l’environnement s’entendent pour dire que cette pratique endommage la région de façon permanente. Par sa désobéissance civile, Julia Butterfly Hill a inspiré les militants du monde entier et Hill est finalement descendue après que la Pacific Lumber Company accepte de préserver un rayon de 61 mètres de forêt ancienne autour de l’arbre.

9. Le peuple Korowai

En Papouasie, en Indonésie, une communauté au sommet d’un arbre vivait dans un isolement total jusqu’à l’intrusion des missionnaires dans les années 1970. Bien qu’ils ne pratiquent plus le cannibalisme, ils sont connus pour être l’une des dernières tribus cannibales actives. Mais malheureusement, les Korowai sont moins connus pour les merveilleuses traditions architecturales de leurs ancêtres qu’ils perpétuent. Leurs maisons se trouvent à environ 10 mètres du sol, mais certaines peuvent atteindre 35 mètres. Les Korowai construisent des planchers incroyablement robustes ; ainsi, chaque maison peut accueillir une douzaine de personnes.

Les membres de la famille vivent ensemble, avec leurs animaux de compagnie et d’autres animaux domestiques comme le bétail. Il y a plusieurs raisons possibles pour lesquelles les Korowai vivent dans les arbres. Il pourrait s’agir d’éviter les mauvais esprits, les inondations ou bien encore simplement les hordes de moustiques porteurs du paludisme qui les terrorisent en contrebas. La plus grande menace pour les résidences des Korowai à la cime des arbres est le feu. Chaque maison a son propre foyer. Et pour éviter que leurs cabanes dans les arbres ne s’enflamment, ils conçoivent une découpe dans le plancher autour de chaque foyer en cas d’urgence.

8. Njuguna Ng’ang’a, 95 ans

Pendant quatre ans au Kenya, Njuguna Ng’ang’a a passé son temps à l’abri d’un tronc d’arbre parce qu’il n’avait nulle part où aller. Sans pièce d’identité, il n’a pas pu recevoir de pension du gouvernement. Lorsqu’on lui a demandé son nom et d’où il venait, il a souvent fait des déclarations contradictoires. Il semble qu’il ne se souvenait plus des détails de sa vie. Après tout, il avait 95 ans ! Alors qu’il vivait à l’intérieur d’un eucalyptus, il a été découvert par un jeune écolier qui prenait de ses nouvelles lors de ses allées et venues dans le village voisin.

Les villageois bienveillants ont commencé à prendre soin de lui du mieux qu’ils pouvaient. Lors de la fête internationale du Kenya célébrant les personnes âgées, la chaîne de divertissement kenyane NTV a diffusé l’histoire de Ng’ang’a. Ils ont été choqués d’apprendre que la zone autour de son arbre était infestée de serpents. Deux semaines plus tard, les services sociaux ont pu le placer dans un nouveau foyer parrainé par le gouvernement du comté. Ng’ang’a a déclaré : « Je n’ai plus beaucoup de temps à vivre, peut-être cinq ans, et ce sera mon dernier lieu de repos. »

7. Cabanes dans les arbres de luxe

Au cœur de la forêt tropicale humide du Costa Rica se trouve plus de 200 hectares de forêt avec 40 cabanes d’arbres alimentées en énergie solaire. Finca Bellavista est un Shangri-La suspendu dans les arbres. Matt Hogan et Erica Andrews ont commencé par sauver cette parcelle de terre de la déforestation. De là est née une communauté éco-consciente. Hogan dit : « Tu es complètement immergé dans la nature, tu te couches en écoutant les insectes et les grenouilles, et tu te réveilles avec le chant des oiseaux ». Certaines cabanes sont sur pilotis de teck local, et d’autres utilisent les arbres comme bases.

Les plus impressionnantes, cependant, sont les maisons entièrement arboricoles construites au-dessus des arbres les plus anciens possédant un système racinaire très profond. Finca Bellavista est fière d’être « le premier projet d’aménagement durable et planifié de cabanes dans les arbres au monde ». Les cabanes ne sont accessibles que par une succession de tyroliennes, de ponts suspendus et d’un long réseau de sentiers pédestres. Alors que certains peuvent se plaindre des moustiques et des difficultés d’être hors réseau; d’autres sont intrigués par cette industrie en pleine croissance de vivre dans des cabanes de luxe perchées.

6. Nick Weston, l’indépendant

D’ici 2050, 66 % de la population mondiale devrait résider dans les villes. Pour certains, la vie en ville n’est tout simplement pas un mode de vie épanouissant. Nick Weston a écrit :  » J’ai fait le point sur mon style de vie à Londres et j’ai décidé qu’un changement s’imposait.  » Il en avait assez de son travail qu’il n’aimait pas et marre de payer des prix très élevés pour la nourriture et le loyer. Nick avait le rêve fou d’être autonome et de vivre plus en harmonie avec la nature. Il a donc commencé à travailler sur un projet qui était plus proche de ses valeurs.

Weston a résidé dans les bois d’Ashdown Forrest pendant six mois. Sa survie dépendait de la cueillette de quelques herbes et de la chasse au lapin, au pigeon et à l’anguille. Sur un chêne anglais, il a construit une cabane d’une chambre à coucher avec des matériaux entièrement naturels et recyclés (dont la plupart ont été trouvés dans des bennes à ordures); et il avait même un poêle à bois qu’il a fabriqué avec un bidon en acier de 208 litres. La minuscule cabane dans les arbres de Weston fait peut-être partie d’un mouvement plus vaste de jeunes qui renoncent au confort matériel et se tournent vers l’aventure pour s’épanouir.

5.Villages de cabanes dans les arbres dans les forêts d’Allemagne

Pendant six années consécutives, il y a eu un petit village de cabanes dans la forêt de Hambach, près de la frontière germano-belge. La forêt a 12 000 ans et est en voie d’être éradiquée à cause de l’exploitation du charbon. Depuis lors, 90 % de la forêt de Hambach a été abattue. Ce qui correspond à la superficie d’une ville comme Manhattan. Des militants ont essayé de combattre la société RWE. Leur mouvement de protestation se compose de douzaines de villages de cabanes dans les arbres avec des noms affectueux comme « Lazytown » et « Cozytown ».

Les cabanes dans les arbres peuvent sembler rudimentaires. Mais la plupart de ces cabanes fonctionnent à l’électricité solaire et disposent même d’Internet. En outre, elles ne sont accessibles que par corde ou échelle, de sorte que RWE ne peut pas abattre les arbres. Ils occupent la cime des arbres depuis 2012 et utilisent les cabanes comme  » barricades vivantes « . Malheureusement, en septembre 2018, les gens ont été expulsés de leurs maisons dans les arbres. L’expulsion a toutefois été interrompue lorsque le journaliste Steffen Meyn est tombé d’un pont suspendu et est mort.

4. Jim Allen, le bûcheron

Dans les années 1930, Jim Allen, bûcheron de métier, s’est retrouvé seul dans la forêt de séquoias de Californie pendant une grosse tempête. Il a réussi à se réfugier en se cachant dans le tronc brûlé d’un séquoia géant. Depuis, il est conscient de l’importance de protéger les arbres. Il pensait qu’aucune maison ne pouvait être aussi belle. Il a donc acheté un arbre abattu par l’entreprise locale de bois d’œuvre et s’est mis au travail pour fabriquer sa propre maison; un arbre de 4 mètres de large à la souche et de 81 mètres de haut.

Avec l’aide d’un autre homme, Allen a façonné à la main une maison de trois pièces et y a vécu pendant sept ans. A l’intérieur, c’est aussi confortable que n’importe quelle autre maison. Ils ont poncé les murs intérieurs à la main et ont utilisé un vernis transparent pour souligner le grain naturel du séquoia. L’électricité a même été installée dans les années 1940, et un réfrigérateur a été ajouté. La maison en bois rond d’Allen’s Original Redwood se trouve le long de l’autoroute. C’est une véritable attraction touristique dans la petite ville de Garberville en Californie du Nord.

3. Mick Dodge, nomade aux pieds nus

Mick Dodge vit hors des sentiers battus depuis près de 30 ans; dans la forêt tropicale humide de Hoh, dans le nord-ouest du Pacifique. Dodge vit à l’intérieur d’une grande souche d’arbre recouverte de mousse découverte lors d’une promenade. Il ne rêve jamais d’une vie normale. Il se réveille tous les matins et se nourrit pour son petit déjeuner. C’est aussi un charognard. Il mangera un wapiti tué par un lion des montagnes, par exemple. Il consacre une grande partie de son temps libre à la lecture. S’il aime un livre, il plante un arbre et partage le livre. Si le livre ne lui plaît pas, il plante quand même un arbre. Mais il utilisera le livre comme papier toilette ou comme allume-feu.

Il se définit comme « nomade aux pieds nus » parce qu’il ne porte pas de chaussures. Ses pieds sont couverts de tatouages complexes représentant un système racinaire. Il dit : « Mes pieds sont devenus ma carte. Mes pieds sont devenus ma boussole. Quand tu sors de tes chaussures, tes sens sont plus en éveil. Vous avez plus de 200 000 nerfs dans les pieds. « Bien qu’il ait fallu user de beaucoup de conviction, il a accepté de laisser filmer son style de vie pour National Geographic dans une émission intitulée « The Legend of Mick Dodge ». Quand on lui demande ce que les gens penseront de lui après l’émission; il répond : « Je n’en ai aucune idée et je m’en fous. »

2. Shawnee Chasser, la claustrophobe

Shawnee Chasser est une grand-mère aux cheveux violets. Elle est claustrophobe et adore la sensation d’être dans les nuages. Depuis 1992, elle vivait heureuse dans une cabane dans un arbre de sa propre cour. Son sanctuaire se trouvait sur 2.000 m² de terre boisée. Il y avait un étang artificiel et même une chute d’eau. Mais malheureusement, le comté de Miami-Dade a exigé qu’elle démolisse sa maison. Ils ont prétendu qu’il s’agissait d’une structure dangereuse (même si elle avait survécu à l’ouragan Andrew). Le sud de la Floride est sujet aux ouragans et les réglementations du bâtiment sont rigides.

Bien sûr, elle devait faire une demande au service d’urbanisme afin d’obtenir la permission d’habiter une structure sur le terrain qui n’est pas sa maison principale. A près de 70 ans, Chasser devait vendre des sacs de maïs soufflé à Whole Foods pour gagner sa vie. Elle n’avait donc pas les moyens de faire appel à des ingénieurs et architectes comme le demandait le comté. Elle a dit : « Je ne démonte rien du tout. ». Bien que nous n’ayons pas pu trouver confirmation de la fin de l’histoire, une vidéo sur YouTube datant de 2018 indiquait que Chasser était obligée de démolir sa cabane dans les arbres.

1. Les premiers colons de l’Ouest sauvage

Après le déboisage des forêts anciennes du nord-ouest du Pacifique à la fin des années 1800, de nombreux pionniers se sont installés sur des wagons à grumes avec leurs familles. À leur grande surprise, ces premiers colons ont découvert un paysage défiguré, parsemé d’énormes souches d’arbres que les compagnies forestières avaient laissées derrière elles. Certaines mesuraient 3 mètres de haut. Ces anciens sites d’exploitation forestière semblaient parfaits pour des terres agricoles. Certains des pionniers les plus courageux ont donc eu la sage idée de coloniser ces régions.

En gros, tout ce que les colons avaient à faire, était de mettre un toit sur les souches et d’y placer une porte. Alors que certains vivaient dans ces maisons avec leur famille, d’autres les utilisaient pour le stockage ou les poulaillers. Les pionniers ont trouvé d’autres utilisations créatives pour certaines souches qui restaient sur la propriété. Certaines ont été coupées, créant des plateformes où les gens organisaient des évènements, comme les « danses sur la souche » sur de la musique folklorique. L’une de ces habitations est même devenue le premier bureau de poste américain dans la péninsule Olympique; et elle est encore aujourd’hui un symbole historique.