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10 choses fascinantes rencontrées par des plongeurs

Oublions la planète Mars. Nageons assez profondément, et on se retrouve sur une autre planète. Il y a, dans les profondeurs, des choses plus anciennes que les dinosaures, ce qui offre une vue magnifique, mais les plongeurs doivent aussi faire face à des situations qui mettent leur vie en danger, comme des courants toxiques et des cétacés de mauvais poil. Mais il y a les héros qui risquent leur vie en tentant de tout sauver, du plus gros poisson du monde à l’un des plus venimeux.

10. Une adorable goutte carnivore

Lorsque le plongeur Emeric Benhalassa a récemment exploré un spot de plongée près de Bali, il a filmé une jolie goutte. Les scientifiques connaissent depuis longtemps cette créature aux allures d’alien. Même son nom est mignon, le nudibranche. Ces créatures de la taille de la main sont des limaces de mer. De couleur verte à jaune-brun, leur corps est long avec des appendices en forme de pattes et de ballons pour la tête. Sur cette photo, c’est un Melibe viridis, une espèce commune de nudibranche. Le nudibranche possède une technique unique pour compenser sa faible vue. Il se sert de sa tête comme d’un filet, la jetant en avant et des rangées de papilles sensitives le bordent. Lorsqu’elle détecte un petit crabe ou un escargot, la tête gélatineuse se referme et retient sa proie.

9. Une méduse à taille humaine

La biologiste Lizzie Daly est allée nager au large des côtes de Cornouailles, au Royaume-Uni. Par chance pour les adeptes des énormes gouttes gélatineuses, Dan Abbott était là. Le directeur de la photographie sous-marine a filmé la rencontre de Lizzie avec une créature rare : une méduse géante émergeant de l’eau sombre. C’était une méduse rhizostome (Rhizostoma pulmo), une espèce rare qui est aussi connue sous le nom de méduse tonneau. Sa grande ombrelle possède huit bras. En tant que plus grosses méduses du Royaume-Uni, les créatures à taille humaine sont surtout connues pour leurs spécimens qui s’échouent sur les plages. Il est rare que les plongeurs rencontrent une méduse tonneau vivante se déplaçant dans l’océan.

8. Un rémora confus

Deux plongeurs ont exploré un récif corallien au large des côtes égyptiennes lorsque l’un d’eux a remarqué qu’ils avaient un compagnon. C’était un rémora (alias poisson-suceur). Ces créatures ont un organe en forme de ventouse sur la tête, qu’elles utilisent pour s’attacher à des hôtes plus grands. Les rémoras se régalent alors des restes de proie de son hôte, c’est pourquoi ils adorent s’accrocher aux requins. La scène filmée en 2017 montre un rémora essayant de se coller à un plongeur. Le poisson nageait autour de l’homme, picorant la combinaison de plongée et suivant avec acharnement le plongeur lorsqu’il continuait à explorer le récif. Mesurant de 30 à 90 centimètres, les rémoras semblent avoir tendance à confondre les plongeurs et les requins.

7. Une forêt sous-marine

Les plongeurs ont déjà trouvé de vieilles souches d’arbres sous l’eau, mais rien de comparable à la découverte d’un plongeur britannique explorant la mer au large du Norfolk. En 2015, Dawn Watson, entraîné par le courant, s’est retrouvé dans une zone où le fond marin était jonché de grands chênes. Il s’agissait d’une forêt vieille de 10 000 ans, mais ce n’était pas sa seule particularité. La forêt préhistorique couvrait les milliers d’hectares qui reliaient autrefois l’Europe continentale à la Grande-Bretagne. Elle s’appelait Doggerland, et les artefacts apportés par les pêcheurs suggèrent qu’elle était peuplée par des chasseurs-cueilleurs du Mésolithique.

6. Le sauvetage d’un poisson porc-épic

On confond souvent le poisson porc-épic avec le poisson-globe. En effet, tout comme le poisson-globe, le poisson porc-épic gonfle pour éviter d’être avalé par un prédateur. Ils ont aussi de longues épines sur tout le corps et un poison mortel la tétrodotoxine (environ 1200 fois plus mortel que le cyanure) dans certains organes. Pour des raisons évidentes, peu de gens manipuleraient un porc-épic vivant à mains nues. Kye Bolen, Youtuber, a posté une vidéo d’un plongeur rencontrant un poisson porc-épic avec un gros hameçon dans la gueule, il s’empare du poisson avec précaution. La créature est restée calme et n’a pas gonflé, sauf vers la fin. Ne se laissant pas impressionner, le plongeur a tenu le poisson par la tête pour éviter les épines et a réussi à enlever l’hameçon.

5. Un nid lumineux

En 2017, un plongeur a trouvé quelque chose de bizarre près des côtes australiennes. On aurait dit une créature. La chose était en forme de tube, translucide et énorme. En fait, le tube n’était pas une créature, mais le nid d’un calmar fait de chapelet d’œufs. Ces derniers étaient roses avec un aspect nacré. Il est étonnamment difficile d’identifier le type d’un encornet. Rien n’est certain, mais les scientifiques pensent que le tube provient du mystérieux calamar en forme de diamant (Thysanoteuthis rhombus). La lueur du tube provient directement des œufs. Personne ne sait comment ils scintillent, bien qu’un indice ait été trouvé dans les larves de calmars rhomboïdaux. Une étude a déjà été réalisée sur les œufs et a révélé que les bébés possédaient des cellules pigmentaires rouge et jaune.

4. Un requin-baleine enchevêtré

En 2018, à Hawaï, des plongeurs avertissent qu’un requin-baleine était en difficulté. Ce n’était pas une mince affaire. Non seulement le requin-baleine est le plus gros poisson de la planète, mais il est également menacé. Une famille hawaïenne faisait de la plongée près de l’île de Lanai. Malgré des années de plongée en apnée, ils n’avaient jamais vu de requin-baleine et étaient ravis de voir une jeune femelle. Une lourde corde avait entaillé profondément une nageoire pectorale et lui avait entaillé le dos. Pour la libérer, l’homme a effectué une série de plongées de deux minutes à une profondeur de 18 mètres. Le calme de l’animal était remarquable. Normalement, les requins baleines s’éloignent lorsqu’on les touche, mais elle s’est laissée faire plus d’une demi-heure jusqu’à ce qu’elle soit libre.

3. Une baleine bouscule un plongeur

Les baleines à bosse sont souvent dépeintes comme de doux géants. La biologiste marine Nan Hauser, avec ses 28 ans d’expérience en plongée avec les baleines, était bien d’accord, jusqu’en 2018… En plongeant avec son équipe au large des îles Cook, une énorme baleine à bosse s’est approchée d’elle. Le mammifère de 22 700 kilogrammes est devenu un peu brutal. Pendant plus de 10 minutes, les déplacements de la baleine n’ont pas été brutaux, mais leur différence de taille en a fait une rencontre potentiellement mortelle. En fait, de l’autre côté de la baleine à bosse, un requin tigre de 4,6 mètres se cachait. Il arrive que la baleine à bosse s’agite près d’un prédateur, permettant ainsi de sauver des orques, des phoques et des baleineaux. S’il s’agissait d’un comportement similaire, ce serait le premier cas connu de protection d’un humain du danger.

2. Une créature plus ancienne que les dinosaures

Il existe une créature remarquable au fond de la mer. Le requin griset est un gros requin qui traînait dans l’océan avant que la plupart des dinosaures n’existent. Cette espèce de 200 millions d’années a probablement survécu à l’extinction Permien-Trias, dont seulement 4 % des espèces marines ont survécu. Cela a mené à l’extinction du célèbre requin monstre, le mégalodon. Le requin griset, lui, est toujours là mais vit dans les profondeurs. En 2019, les scientifiques ont bravé les profondeurs avec un sous-marin aux Bahamas. Lorsque le submersible a atteint 990 mètres, un énorme requin griset s’est approché. Une femelle, mesurant 4,9 mètres de long s’est jetée sur l’appât installé à l’extérieur du sous-marin et a secoué tout le monde à l’intérieur. Plus tard dans la nuit, les scientifiques ont trouvé un mâle qui est devenu le premier de l’espèce à porter une balise de repérage d’un sous-marin.

1. Rivière enveloppée de poison

Le cénote Angelita est un gouffre dans la péninsule du Yucatan au Mexique. Vu d’en haut, il ressemble à un bassin d’eau douce normal. Cependant, les plongeurs qui descendent à environ 30 mètres profitent d’une rivière souterraine. Il est entouré d’une brume étrange qui enveloppe la rivière d’une bande d’au moins 3 mètres d’épaisseur. Le nuage est du sulfure d’hydrogène pur et désoriente les baigneurs. La rivière est en fait ce qu’on appelle une halocline. Les cénotes contiennent de l’eau de mer et de l’eau douce. La rivière se forme lorsque les deux eaux se rencontrent et ne peuvent pas complètement se mélanger en raison des différences de densité. Les parties qui fusionnent forment la rivière halocline, sous l’eau douce mais au-dessus de l’eau salée.