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Crater Lake est connu pour sa beauté à couper le souffle, mais il est hanté par des morts mystérieuses

Crater Lake surprend les visiteurs par sa beauté naturelle et l’histoire de sa formation particulière. Mais une grande partie de cette beauté commence à s’estomper lorsque d’autres récits sur la caldeira sont révélés. En effet, le lac le plus profond des États-Unis a été le théâtre de morts terrifiantes et mystérieuses. Il suffit de demander au randonneur qui a fait une excursion dans le parc national, s’est reposé sur un tronc d’arbre, puis a aperçu un crâne humain le regarder fixement.

Un lac pas comme les autres

Il y a près de 8 000 ans, à la suite d’une éruption, un volcan appelé le mont Mazama a entraîné l’effondrement du sol. Cela a ainsi formé une caldeira béante, d’une profondeur de 800 mètres au sud-ouest de l’Oregon. Avec le temps, l’eau de pluie et le ruissellement de neige fondue des montagnes ont comblé la dépression pour créer un plan d’eau de 597 mètres de profondeur à certains endroits. Crater Lake est le lac le plus profond des États-Unis, et le neuvième sur Terre, lorsqu’on le mesure à son point le plus profond.

Le grand bleu

Aucun cours d’eau ne se déverse dans le Crater Lake, ce qui empêche de nombreux polluants de pénétrer dans cette étendue d’eau. Il est d’ailleurs considéré comme le lac le plus pur au monde. Pour cette raison, ses eaux bleues sont incroyablement claires ; il est même possible de voir à l’œil nu jusqu’à 37 mètres dans ses profondeurs. Et pourtant, des secrets se cachent en-dessous et autour de ce magnifique lac. Il va sans dire que le Crater Lake n’est pas aussi tranquille et pur qu’il peut en avoir l’air.

Charles McCullar

En 1974, Charles McCullar, aspirant photographe de Virginie, a décidé de quitter sa ville natale et se rendre dans l’Ouest. Le jeune homme, alors âgé de 19 ans, a abandonné son van Volkswagen en Virginie pour faire du stop avec des étrangers et prendre des bus dans tout le pays. Mais ce que Charles McCullar refusa de laisser derrière lui, c’était son matériel de photographie. Même à l’adolescence, avec une technologie désormais dépassée, il avait le don de prendre de superbes clichés.

Arrivée en Oregon

Au début de l’année 1975, Charles McCullar s’était rendu de chez lui en Virginie à Eugene, dans l’Oregon. Là, il avait un ami chez qui il pouvait s’installer pour quelques semaines. Mais l’aventure appelait à nouveau le jeune photographe. Il voulait se rendre au parc national de Crater Lake pour prendre des photos hivernales. Il décide alors de partir, seul, de chez son ami et de faire du stop depuis Eugene jusqu’à Crater Lake, qui se trouve à environ 206 kilomètres de la deuxième plus grande ville de l’État.

Une disparition inquiétante

Avant de partir prendre ses photos de Crater Lake, Charles McCullar avait informé son ami d’Eugène chez qui il était hébergé, de ses projets de voyage, en lui faisant savoir qu’il serait de retour d’ici deux jours. Mais en fait, deux jours plus tard, le photographe n’était toujours pas revenu du parc national de Crater Lake. Et, immédiatement, le FBI était sur l’affaire, essayant de retrouver l’adolescent disparu. Le père de Charles McCullar, aussi, a débarqué de la côte Est à l’Oregon pour aider à retrouver son fils disparu.

Aucune trace de Charles

Des affiches indiquant la recherche de Charles sont placées partout à Eugene et ses alentours et des recherches sont organisées. Malgré tous leurs efforts, le père de Charles McCullar et le FBI vont repartir de Crater Lake sans trouver le moindre indice du passage du jeune homme de 19 ans. En effet, il semblait que le jeune Charles McCullar avait disparu sans laisser aucune trace. Cependant, un plus tard, l’affaire sera résolue grâce à deux randonneurs qui se sont trompés de chemin en effectuant le tour de Crater Lake.

Une année s’écoule

Un an plus tard, donc, le 13 octobre 1976, deux randonneurs Texans sont sortis des sentiers battus, un faux pas qui les a menés à un canyon isolé du parc national de Crater Lake. C’est dans ce même secteur que les randonneurs ont trouvé quelque chose. Un vieux sac à dos sale se trouvait là. A l’intérieur, ils ont trouvé une clé de voiture. Il s’est avéré que c’était la clé pour démarrer le van Volkswagen de Charles McCullar, celui qui est toujours garé en Virginie, où Charles l’avait laissé avant de se rendre dans l’Oregan un an plus tôt.

Les recherches reprennent

La découverte du sac à dos de Charles McCullar a déclenché une seconde recherche du jeune homme. Et cette fois, les autorités ne sont pas revenues les mains vides du parc national de Crater Lake. Bien au contraire, ils ont finalement fait une horrible découverte. Le corps du photographe disparu a été retrouvé. Cependant, ses restes n’ont pas répondu aux questions que les enquêteurs ou la famille de Charles McCullar ont pu se poser sur sa mort prématurée.

La découverte du corps

Pour commencer, les restes de Charles McCullar se trouvaient à une vingtaine de kilomètres du début du sentier. Il s’est peut-être perdu, mais probablement pas le jour où il a choisi de se rendre à Crater Lake. À ce moment-là, plus de deux mètres de neige s’étaient accumulés sur le sol. Ceux qui connaissent bien la raquette ou le ski de fond savent qu’il aurait été presque impossible pour l’adolescent de s’écarter de 20 kilomètres de son itinéraire dans de telles conditions. Le FBI est alors appelé pour terminer l’enquête.

Un squelette incomplet

En plus de cela, les autorités ont eu une drôle de surprise lorsqu’elles ont reconstitué le squelette de Charles McCullar. En effet, il n’en restait que quelques morceaux. Les os de ses pieds étaient restés intacts à l’intérieur de ses chaussettes, et son jean était aussi par terre et semblait lui avoir été arraché. Dans le pantalon se trouvait ses tibias qui avaient été brisés. Par contre, aucune trace de sa chemise, de ses bottes, de son manteau, ni de son équipement photographique. D’ailleurs, la plupart des restes de son squelette avaient également disparu.

Une découverte incompréhensible

Les autorités ont continué à rechercher les restes manquants de Charles McCullar. Et, à environ 4 mètres du pantalon et des chaussettes du jeune homme, les inspecteurs ont découvert le sommet du crâne de Charles McCullar. Et cela, combiné avec ses pieds et ses tibias, était tout ce qui restait de l’adolescent auto-stoppeur parti deux jours pour prendre quelques photos l’année précédente. Le reste de ses os semblait s’être volatilisé, ajoutant encore plus de mystère et de terreur autour de cette mort inexpliquée.

L’hypothermie en cause ?

Certaines personnes pensent que Charles McCullar a dû souffrir d’hypothermie et que cela a causé sa mort alors qu’il se déplaçait dans la neige. En effet, les gens qui souffrent d’hypothermie se comportent souvent de façon imprévisible. Beaucoup interpréteront à tort le froid extrême comme une sensation contraire de chaleur intense et finiront par se déshabiller et donc mourir de froid. On appelle ce type de comportement le déshabillage paradoxal. C’est exactement ce que Charles McCullar avait semblé avoir faire puisque les enquêteurs n’ont retrouvé que son pantalon et ses chaussettes.

Où sont passés les restes du corps ?

L’hypothèse de l’hypothermie peut sembler tenir la route mais comment expliquer qu’il manque beaucoup d’os du corps de Charles McCullar ? Il est fort probable que la faune du parc national de Crater Lake ait également contribué à la disparition du corps de Charles McCullar. Il a disparu en hiver, quand les animaux se battent pour trouver un repas. Il se peut donc qu’un animal ait mangé le reste de son corps, ce qui explique pourquoi seuls ses tibias et ses pieds sont les seuls éléments qui ont pu être retrouvés.

Le témoignage d’un homme

Néanmoins, la famille de Charles McCullar ne croyait pas à l’idée que des causes naturelles aient pu mettre fin à la vie du jeune homme de 19 ans. Son frère Steven McCullar, par exemple, s’est accroché à un témoignage signalant que son frère avait été vu avant sa mort prématurée. Un employé de magasin aurait vendu à Charles McCullar un kit de couture pour réparer son manteau déchiré. Plus tard, cette personne a également décrit le photographe comme ayant l’air troublé et même bouleversé par quelque chose.

Une autre théorie

Et c’est à cause de ce témoignage que beaucoup de personnes se demandent si la mort de Charles McCullar était réellement un accident. Au lieu de cela, ils pensent plutôt que quelqu’un, peut-être un automobiliste qui l’a pris en auto-stop, aurait blessé l’adolescent qui partait en randonnée. En effet, les autorités n’ont jamais retrouvé le matériel professionnel que le photographe avait emporté avec lui. Certains se demandent si un agresseur n’aurait pas volé puis assassiné Charles McCullar pour s’approprier ses objets de valeur.

Une mort toujours mystérieuse

En fin de compte, au vu des éléments en leur possession, les policiers ont considéré que Charles McCullar était mort de causes naturelles au cours de son expédition funeste. Mais malgré les conclusions des autorités, sa famille, notamment son frère et son père, pendant ce temps, a toujours soutenu que ce n’était pas le cas. Trop de questions restent sans réponse, et la vérité, semble-t-il, est à ce jour toujours un sinistre mystère. Et ce n’est pas la seule mort inexpliquée à avoir eu lieu à Crater Lake.

L’affaire Dave Nunn

Il y a plusieurs dizaines d’années, Dave Nunn alors âgé de 45 ans, prend sa retraite des forces armées américaines pour se reconvertir en tant que professeur-assistant à la Klamath Union High School située à Klamath Falls, dans l’Oregon. Il a également pris des leçons de pilotage pour devenir instructeur de vol et a continué à perfectionner ses propres compétences en matière d’aviation. En fait, il espérait utiliser un vol le 26 février 1975 pour pratiquer sa qualification de vol qu’il venait de recevoir.

Préparation du vol

Ainsi, pour son vol, Dave Nunn a également décidé de faire appel à deux pilotes stagiaires, Jim Pryor et Matt Perkins, qui avaient tous les deux 17 ans à l’époque. Les étudiants en pilotage voulaient faire de nouvelles heures de vol pour acquérir plus d’expérience, alors ils ont accepté de voler aux côtés du vétéran de la Force aérienne. Son intention était de piloter son Cessna 182 et d’emmener sa fille et son petit-fils de Klamath Falls, en Oregon, à la capitale de l’État, Salem où vivaient sa fille et son petit-fils.

Un vol aller sans encombre

Jean Nunn, la femme de Dave Nunn, a donc amené les trois membres de sa famille, son mari, sa fille et son petit-fils, à l’aéroport de Klamath Falls d’où le Cessna de Dave devait décoller. Puis, le trio de pilotes, Dave Nunn, Jim Pryor et Matt Perkins, décollent pour se rendre à Salem. Une fois arrivés,la fille et le petit-fils de Dave Nunn sont descendus de l’avion. Les trois pilotes se préparèrent alors à effectuer le voyage retour. Ils auraient donc dû être de retour à Klamath Falls en un rien de temps, aux alentours de 22h.

L’attente du retour

Ce soir-là du 26 février 1975, Jean Nunn a ressenti un étrange frisson, une sensation de froid, en allant se mettre au lit, comme elle l’a raconté plus tard au Herald and News, le journal quotidien du comté de Klamath. Elle a finalement décidé de se glisser dans son lit, sous une couverture électrique parce qu’elle avait vraiment froid. Et, bien qu’elle n’attendait le retour de Dave Nunn à la maison que pour 22 heures, quelque chose de bizarre l’a réveillée 30 minutes avant, vers 21h30.

Une prémonition

Jean Nunn a décrit une étrange sensation comme l’ayant arrachée à son sommeil, et ce que cela signifiait pour elle. Elle a expliqué, toujours au Herald and News :  » Je me suis réveillée à 21 h 30 avec la sensation d’une main sur ma jambe. J’ai regardé l’horloge. Je savais. J’ai appelé l’aéroport et je leur ai dit que l’avion s’était écrasé à 21 h 20 et qu’il [Dave Nunn] était décédé à 21 h 30. Était-ce une prémonition ? Jean Nunn avait-elle raison ? Avait-elle pu ressentir le décès de son mari dans le crash de son avion ?

La tour de contrôle

Lors de son appel à l’aéroport, Jean Nunn a malheureusement eu confirmation par les contrôleurs aériens qu’au moins une partie de ce qu’elle affirmait était réel. En effet, vers 21h20, l’avion de Dave Nunn avait complètement disparu des radars, alors même que l’appareil volait à environ 3 350 mètres d’altitude. Elle raconte ensuite qu’ils l’ont alors invité  » à accompagner les avions de recherche « , mais elle a refusé de partir à la recherche de son mari avec eux.

Des recherches vaines

En fin de compte, ces recherches aériennes n’aboutirent à rien. L’avion de Dave Nunn semblait s’être littéralement volatilisé. Il restait donc à Jean Nunn à subvenir seule aux besoins de sa famille, les quatre filles qu’elle avait eu avec Dave. Cela signifie qu’elle a finalement dû faire déclarer son mari légalement mort, même sans avoir de corps. Elle a par ailleurs révélé, « J’ai été accusée de vouloir me débarrasser de lui. » Mais beaucoup de personnes n’ont pas compris la démarche de Jean Nunn.

7 ans plus tard

Cependant, sept ans après la disparition de l’avion et donc de son mari, une autre intuition de Jean Nunn se révéla exacte. En effet, le lundi 5 juillet 1982, l’avion de Dave Nunn a été retrouvé sur le flanc nord de Huckleberry Mountain, au nord de Union Creek, près du parc national de Crater Lake. Il s’était écrasé dans une zone densément boisée, ce qui expliquait que l’avion n’avait pas été découvert pendant tout ce temps. Les arbres avaient dissimulé le Cessna 182 de Dave Nunn durant sept longues années.

Identification de Dave Nunn

Les autorités ont découvert quelques effets personnels permettant d’identifier Dave Nunn. Ils ont notamment retrouvé son portefeuille, dont le contenu a finalement été transmis à Jean Nunn, officiellement veuve ce jour-là. Ces objets comprenaient de l’argent (des billets en lambeaux), une carte d’identité militaire, un permis moto, une photo de ses filles et une feuille de papier sur laquelle Dave Nunn avait ironiquement écrit : « Ne perds pas ta vitesse de peur que le sol ne se soulève et te frappe. »

Une veuve en paix

En 1983, un an après la découverte de l’avion de Dave Nunn, Jean, sa veuve, a décidé de quitter leur ville natale de Klamath Falls. Elle y reviendra régulièrement pendant les années qui ont suivi. Mais elle a finalement décidé de revenir y vivre ving-trois ans plus tard, en 2006, citant le nombre de souvenirs qu’elle avait dans cette ville comme sa raison de s’y réinstaller. La décision d’écrire un livre sur la perte de son mari l’a probablement amenée à tourner la page. Ce livre s’intitule We Fly Away, et il a été auto-publié en 2007.

Une autre histoire

D’autres événements sont survenus à Crater Lake et peuvent peut-être être considérés comme plus sinistres que la mort accidentelle de Dave Nunn. En 1952, par exemple, deux éminents hommes d’affaires de United Motor Service nommés Albert Marston Jones et Charles Patrick Culhane s’y sont rendus. Les deux amis et collègues avait apparemment l’intention de faire un voyage d’affaires et d’en profiter pour pêcher un peu. Sauf que le voyage ne s’est pas passé comme prévu pour les deux hommes.

Un double meurtre

En effet, ni Albert Jones ni Charles Culhane n’ont réussi à sortir vivants du parc national de Crater Lake pour se rendre à Union Creek où des amis les attendaient pour une partie de pêche. Au lieu de cela, quelqu’un les a  » cruellement battus « , selon un numéro du 19 septembre 1952 de l’Oakland Tribune. Lorsqu’ils ont été retrouvés, les deux hommes avaient été ligotés et bâillonnés. On leur avait également volé leurs objets de valeur (argent, montre, bijoux…). Puis, leur.s agresseur.s les avait exécutés tous les deux d’une balle derrière de la tête.

La scène de crime

Les corps ont été découverts deux jours plus tard, à 400 mètres de Crater Lake Highway, un tronçon de l’Oregon 62, l’autoroute qui relie Medford à la route 97. Un détail sur la scène du crime a aidé la police à identifier un suspect immédiatement. Le coupable semblait avoir retiré les chaussures de Charles Culhane, ce qui a indiqué aux autorités qu’il en avait probablement besoin de nouvelles pour lui-même. Ainsi, ils ont pensé qu’un prospecteur particulier de Cascades pourrait être derrière le crime.

Le suspect

Cet homme, George Dunkin, suspecté par les autorités du meurtre des deux hommes d’affaires, était bien connu des services de police car il avait déjà eu d’énormes problèmes avec la loi. Les autorités avaient émis un mandat d’arrêt contre lui après qu’il ait tiré une fois au-dessus de la tête des officiers, les chassant au lieu de les laisser l’arrêter alors qu’il était en train de braconner. Et quand l’officier de police Phil Lowd s’était dirigé vers la maison de George Dunkin, le chasseur avait tiré et tué le policier.

Deux autres suspects

George Dunkin avait avoué avoir tué Phil Lowd, bien qu’il ait dit qu’il ne l’avait pas fait exprès. Il a refusé d’admettre, cependant, qu’il était responsable des meurtres de Charles Culhane et Albert Jones. De plus, il s’est avéré que des témoins ont pu attester qu’il était loin de la scène du crime quand les hommes d’affaires ont été assassiné. Mais la police avait également d’autres suspects à interroger. Il s’agissait de membres d’un groupe appelé « Mountain Murder Gang », deux hommes nommés Emmet Perkins et Jack Santo.

Une affaire non résolue

Les autorités ont considéré Jack Santo et Emmet Perkins comme leurs principaux suspects, jusqu’à leurs exécutions pour des meurtres antérieurs. En effet, les deux hommes avaient été condamnés à mort pour le meurtre d’une veuve en 1952. Cependant, les deux hommes ne voulaient admettre aucun de leurs autres crimes présumés, qui comprenaient une série de meurtres au début des années 1950. Donc, quand ils ont été exécutés en 1955, ils sont morts en emportant leurs secrets avec eux.

Dix ans plus tôt

Dix ans avant le meurtre de Charles Culhane et Albert Jones, un autre terrible événement avait secoué le parc national de Crater Lake. La Seconde Guerre mondiale venait de se terminer depuis un mois ou deux, et un escadron de sept avions de chasse de type Grumman F6F Hellcat devaient se rendre de Redmond, dans l’État de Washington à Red Bluff, en Californie. Mais la météo n’était pas vraiment favorable à leur voyage, le plafond nuageux était bas au-dessus du terrain accidenté qu’ils survolaient.

Des conditions météorologiques difficiles

Pour être plus précis, le plafond nuageux était à environ 1800 mètres d’altitude, soit seulement 600 mètres au-dessus du paysage en saillie qui se trouvait en-dessous des pilotes de chasse. Ce plafond nuageux devenait de plus en plus bas, obligeant les avions à voler seulement 150 mètres au-dessus de la cime des arbres. Pour empirer les choses, de la neige et du brouillard se sont également formés. Il était impossible pour les pilotes et devaient se diriger uniquement avec les instruments de bord.

Un crash mortel

Les sept pilotes de l’escadron d’avions de chasse de Hellcat ont donc dû se fier uniquement à leurs instruments de vol pour survoler la zone embrumée à cause de la visibilité nulle. Six des sept pilotes ont réussi à sortir leur avion de chasse de cet épais brouillard. Mais un Grumman, cependant, manquait à l’appel et n’était jamais ressorti du brouillard. En fait, le Hellcat disparu s’était mortellement écrasé. Nous imaginons que vous avez deviné où le crash avait eu lieu ? Et oui, dans le parc national de Crater Lake, bien sûr.

Dave Panebaker

A l’été 1970, un garde forestier saisonnier du parc national de Crater Lake nommé Dave Panebaker avait entendu parler du crash de l’avion de chasse Hellcat et de la façon dont ses débris s’étaient écrasés dans une falaise et avaient été dissimulés par une épaisse végétation. Ce qui n’avait jamais été retrouvé, cependant, c’était le corps du pilote. L’impact évident du crash a amené les gens à supposer qu’il n’avait pas pu réchapper à l’accident et était décédé.

Recherche de l’épave

Évidemment, Dave Panebaker voulait voir cet avion de chasse de la Seconde Guerre mondiale de ses propres yeux. Un jour où il était en congé, il a donc enfilé ses chaussures de randonnée et partit en randonnée à la recherche des restes de l’avion. À un moment donné, le garde forestier saisonnier s’est perdu en cherchant l’avion. Il a donc décidé de s’asseoir sur un tronc d’arbre pour réfléchir à la meilleure façon de retrouver son chemin dans ces bois, et c’est là qu’il a vu quelque chose.

Le crâne du pilote

Dave Panebaker avait l’impression que quelqu’un le regardait alors qu’il était assis et réfléchissait à comment retrouver son chemin. Puis, il a levé les yeux et c’est à ce moment-là qu’il a vu un crâne qui émergeait sous un rondin de bois. Les orbites du crâne étaient dirigées dans la direction du garde forestier. Bien qu’il s’agisse certainement d’une situation effrayante, Dave Panebaker a quand même eu le sang-froid nécessaire pour récupérer le crâne avant de réussir à retrouver son chemin dans la forêt.

Un mystère résolu

Par la suite, la Marine américaine a pu établir à qui ce crâne avait appartenu. A l’aide notamment des dossiers dentaires, l’enseigne Frank Lupo a pu être identifié. Il n’avait que 22 ans lorsqu’il a piloté un Hellcat. Cette identification formelle a permis à la mère de Frank Lupo de l’enterrer un quart de siècle après sa mort et d’enfin faire son deuil. Et, grâce à cela, au moins un des nombreux mystères entourant le Crater Lake a été résolu. Mais il en reste encore bien d’autres morts inexpliquées.