in

42 faits confidentiels sur l’espionnage pendant la Seconde Guerre mondiale

De 1939 à 1945, le monde a subi la pression d’une guerre sans répit. Derrière chaque champ de bataille, cependant, se trouvaient deux camps opposés d’agents d’espionnage, dont la plupart étaient sous la direction de l’une des trois principales organisations de renseignement. Certains de ces espions étaient des hommes politiques, des criminels, voire des célébrités. Certains étaient des agents doubles, offrant leur aide là où on s’y attendait le moins, sans jamais être complètement dignes de confiance. Ce n’est qu’après la guerre que l’étendue de leurs activités a été connue. Et avec la guerre froide qui se profilait à l’horizon, la véritable ère de l’espionnage ne faisait que commencer. Voici 42 faits confidentiels concernant les espions de la Seconde Guerre mondiale.

42.Wild Bill

Aux États-Unis, avant la CIA, il y avait l’OSS (Bureau des services stratégiques). L’OSS était dirigé par William Joseph Donovan surnommé Wild Bill. William Donovan avait attiré l’attention des plus hautes instances gouvernementales, d’abord en tant que soldat pendant la Première Guerre mondiale, puis en tant qu’avocat et fervent défenseur des speakeasies à l’époque de la Prohibition. Avant d’être nommé à la tête de l’OSS, le président Franklin Roosevelt avait offert à William Donovan le poste de gouverneur des Philippines, ce que Wild Bill a refusé.

41.Un travail intensif

L’homologue britannique de l’OSS est le Special Operations Executive (SOE, « Direction des opérations spéciales »). Ce service secret britannique créé par Winston Churchill en 1940 opérant pendant la Seconde Guerre mondiale, était dirigé par un certain nombre d’officiers différents pendant la guerre. Son commandant fondateur, Frank Nelson, a démissionné presque immédiatement, officiellement pour raison de santé, épuisé par le travail qu’il a fallu pour mettre sur pied l’organisation. C’est Charles Hambro qui le remplacera en avril 1942 pour démissionner en août 1943.

40.L’Abwehr

Le principal service de renseignement de l’état-major allemand pendant la Seconde Guerre mondiale s’appelait l’Abwehr qui signifie « défense ». Malgré leur rôle dans la guerre, de nombreux hauts fonctionnaires de l’Abwehr, dont le dirigeant l’amiral Wilhelm Canaris, se sont opposés au nazisme. Les membres de l’Abwehr ont planifié différentes tentatives d’assassinat sur Adolf Hitler. Ils ont également aidé les Juifs à s’échapper d’Allemagne et ont même essayé de négocier un accord de paix dans le dos d’Hitler.

39.L’érudit

Norman Holmes Pearson était professeur universitaire à Yale et critique littéraire. Il était également l’ami personnel des célèbres écrivains Ezra Pound, H.D. et W.H. Auden. Pendant la guerre, il a commencé à travailler pour le X-2, branche américaine de contre-espionnage basée à Londres. Son travail secret pour le gouvernement se poursuit après la guerre : en tant que membre de l’OSS, puis de la CIA, Norman Holmes Pearson utilise son expertise littéraire pour promouvoir la littérature américaine d’avant-garde en Europe, en réprimant les sentiments de gauche ou communistes au sein de l’élite artistique européenne.

38.Le réseau d’espions

En juin 1941, quelques jours seulement après l’attaque de Pearl Harbor, le FBI a appréhendé 33 espions allemands. Le « Duquesne Spy Ring » , du nom du chef du réseau d’espionnage, le Sud-Africain Fritz Joubert Duquesne, fut arrêté. Ce fut la plus grande arrestation massive d’espions étrangers de l’histoire américaine, et fut rendue possible grâce aux informations fournies par l’agent double pour le FBI, William G. Sebold. Les 33 membres du Duquesne Spy Ring ont été condamnés à de lourdes peines de prison.

37.Disparu

William Sebold, un Allemand vivant aux Etats-Unis, a été poussé à rejoindre le service d’espionnage nazi pour protéger sa vie et sa famille. C’était, comme on dit, une offre qu’il ne pouvait pas refuser. Il a cependant décidé d’utiliser son statut d’initié pour fournir des informations au FBI en tant qu’agent double. Après la guerre, William Sebold a disparu grâce au programme gouvernemental de protection des témoins. Il aurait déménagé en Californie sous une autre identité, mais n’a visiblement pas trouvé la paix. Il serait devenu maniaco-dépressif et serait décédé en 1970 d’une crise cardiaque.

36.Une danse dangereuse

Freda Josephine McDonald, la danseuse d’origine américaine, plus connue sous son nom de scène Joséphine Baker a été la plus grande star française de l’ère du jazz. Elle a montré sa gratitude à la France en entrant dans la Résistance française contre les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, en utilisant son programme de tournées pour entrer en contact avec des politiciens et des militaires, et en utilisant son manoir pour cacher des armes et des réfugiés juifs.

35.Un message dans une chanson

Dans une manœuvre particulièrement habile, l’artiste Joséphine Baker dissimulait des messages codés dans ses partitions de musique. Les chansons qu’elle ferait circuler auprès de ses contacts alliés répartis dans plusieurs pays européens neutres faisaient apparaître des messages écrits à l’encre invisible. Grâce à sa célébrité, Joséphine Baker était conviée à de nombreux événements au cours desquels elle arrivait à glaner des informations qu’elle faisait donc passer à l’aide de ses partitions à la Résistance.

34.Jumping Joe

Joe Savoldi, plus connu sous son surnom « Jumping Joe » est né en Italie, mais il est arrivé aux États-Unis à l’âge de douze ans. Joe Salvodi a adopté le mode de vie américain avec enthousiasme : il a joué dans l’équipe de football de Knute Rockne à l’université Notre-Dame et, en tant que lutteur professionnel, il a été crédité de l’invention du dropkick (attaque consistant à sauter et frapper son adversaire avec ses 2 jambes avant de retomber sur le ventre). Pendant la guerre, cependant, Joe Savoldi a utilisé sa connaissance de la géographie et des dialectes italiens pour infiltrer la mafia locale, démanteler le marché noir italien et soutenir la résistance contre Benito Mussolini.

33.Appelez-moi Giuseppe

Au cours d’une autre mission, dans le cadre du projet McGregor, Joe Savoldi a usurpé l’identité de Giuseppe DeLeo qui était un véritable capitaine italien. Ce dernier, le vrai Giuseppe DeLeo, avait été capturé en Afrique du Nord. Sous le nom de Giuseppe DeLeo, Joe Savoldi a aidé à obtenir la reddition de toute une flotte navale italienne en 1943, et a participé à un complot manigancé pour renverser l’homme d’état italien Benito Mussolini.

32.Le sceau avait des oreilles !

Lorsque la guerre fut enfin terminée, le gouvernement soviétique offrit à l’ambassadeur américain Averell Harriman une plaque commémorative en bois sculptée représentant le sceau des États-Unis. Le sceau est resté installé dans le bureau de l’ambassadeur pendant des années ; ni Averell Harriman ni ses successeurs n’ont jamais soupçonné que le sceau cachait un microphone permettant d’écouter à distance les conversations. Ce n’est qu’en 1952 qu’ils l’ont découvert, sept ans après qu’il ait pris place dans le bureau de l’ambassadeur.

31.Le plaisir de cuisiner

Au Sri Lanka, Julia Child, avant de devenir célèbre dans le monde culinaire, a reçu sa première mission. La jeune californienne était employée par l’OSS (le bureau des services stratégiques américain) afin de trouver le moyen d’empêcher les requins de déclencher des mines sous-marines en s’en approchant de trop près ! Et non, ce n’est pas une blague, c’est même très sérieux. Elle a utilisé ses talents naturels de cuisinière pour inventer un répulsif à requins qui est d’ailleurs encore utilisé aujourd’hui.

30. Oh, Coco !

Pendant la guerre, l’icône de la mode Coco Chanel a eu une liaison en 1941 avec un officier nazi nommé Hans von Dincklage. Ce dernier aurait également été espion au service de l’Abwehr, le service des renseignements allemand. On soupçonne d’ailleurs même que Coco Chanel était peut-être plus que la maîtresse de Hans von Dincklage, et que ces deux-là travaillaient peut-être ensemble à recruter des espions pour l’Abwehr. En tout cas, cette relation a mené à l’opération Chapeau de couture en 1943.

29.Gadgets à gogo

La Seconde Guerre mondiale a été une période de grande ingéniosité guerrière. C’était particulièrement vrai pour les dispositifs mis à la disposition des espions. Parmi les objets fréquemment fournis par l’OSS ou le SOE figuraient des jeux de cartes qui dissimulaient des plans, des cigarettes contenant du chanvre indien (qui a un effet similaire à la morphine), ou encore un pistolet conçu pour ressembler à une pipe. On pouvait également voir des bijoux ou des chaussures à talons permettant de transporter des messages codés ou des microfilms par les femmes.

28.Le professeur

Beaucoup des gadgets utilisés par les espions lors de la Seconde guerre mondiale ont été imaginés par un chimiste de Boston nommé Stanley Lovell recruté en 1942 par l’OSS. En tant que chef de la direction de la recherche et du développement de l’OSS, Stanley Lovell a été surnommé « Professeur Moriarty » par William Donovan, le directeur de l’OSS à ce moment-là. En effet, William Donovan lui avait demandé s’il connaissait Sherlock Holmes lors de leur première rencontre et lui a clairement signifié qu’il voulait qu’il soit le professeur Moriarty de l’OSS.

27.Merci, mais non merci

Morris « Moe » Berg, instructeur de baseball et ancien receveur, a servi comme espion de façon très active pour l’OSS durant la Seconde guerre mondiale. Une fois la guerre terminée, la Médaille de la Liberté lui a été attribuée pour sa participation. Sauf que Morris Berg a choisi de décliner cet honneur et a démissionné de l’OSS en janvier 1946, après la guerre. Mais l’espion a tout de même continué de travailler pour l’OSS ainsi que la CIA quand celle-ci a remplacé l’OSS.

26.Les espions atomiques

Alors que le gouvernement américain et son équipe de scientifiques travaillaient sur la bombe atomique, ils sont restés vigilants à l’égard des agents étrangers qui pourraient suivre leurs progrès. Mais les Américains étaient moins préoccupés par les nazis que par leurs alliés déclarés, l’Union soviétique. Et ils avaient raison d’être inquiets : plusieurs personnes impliquées dans le projet Manhattan étaient connues pour transmettre des informations aux Soviétiques. Certaines, comme George Koval et Theodore Hall, n’ont été découvertes que longtemps après la fin de la guerre.

25.Plaisanteries douteuses

Tout le monde ne prenait pas la menace d’espions soviétiques au sérieux. Richard Phillips Feynman, l’un des plus grands physiciens américains du projet Manhattan, s’amusait à forcer des coffres-forts autour de l’enceinte et à laisser de petites notes. Le collègue de Richard Feynman, Frederic de Hoffman, était une cible si fréquente pour ces farces qu’il a commencé à croire qu’il était l’objet d’une véritable campagne d’espionnage.

24.Les Irréguliers de Baker Street

En juillet 1940, le premier ministre britannique Winston Churchill a autorisé la création du Special Operations Executive (SOE), la Direction des opérations spéciales, un service de renseignement britannique top secret qui a été connu sous le nom de « Irréguliers de Baker Street » et qui a employé un certain nombre de futures célébrités. Le dramaturge Noël Coward et l’acteur Christopher Lee comptent parmi les principaux agents du SOE. Le SOE sera dissous en juin 1946, après la fin de la Seconde guerre mondiale.

23.Quartier général

Le SOE, la direction des opérations spéciales britannique, avait son siège secret dans une maison de Baker Street à Londres (ce qui a amené certains à les appeler les « Irréguliers de Baker Street », du nom du réseau d’espions de Sherlock Holmes). Ils ont également réquisitionné un certain nombre de manoirs dans la campagne anglaise ; cette fois-ci, les gens ont dit que SOE signifiait « Stately ‘Omes of England » que l’on pourrait traduire par « Les demeures seigneuriales d’Angleterre ».

22.La vie n’est pas toujours une grosse pêche

Contrairement à la légende populaire, l’écrivain et scénariste britannique, Roald Dahl n’était pas officiellement membre du SOE. Il a cependant été chargé par le MI6 de tenir Churchill au courant de tout ce qui se passait à Washington, DC, un travail qu’il trouvait terriblement ennuyeux. L’auteur de Charlie et la chocolaterie et Matilda a d’ailleurs récemment été décoré, 73 ans après la fin de la guerre et 23 ans après son décès !

21.Le médecin qui a parlé

Le pivot des opérations d’espionnage nazies aux États-Unis avant la guerre était un obstétricien du nom de Dr Ignatz Griebl. Il savait tout, et il n’était que trop heureux de le prouver lorsque le FBI l’a finalement rattrapé en 1938. Ayant craché le morceau sur tous ses collègues, et s’étant impliqué dans l’opération, les enquêteurs du FBI ont simplement laissé Ignatz Griebl sortir en supposant qu’il se présenterait devant le grand jury. De toute évidence, il ne l’a pas fait. Ignatz Griebl a disparu, refait surface en Autriche, où il a rouvert sa clinique et ne s’est plus jamais livré à aucun espionnage.

20.Agent double

Alors qu’il avait immigré aux États-Unis, le Dr Ignatz Griebl a servi dans la réserve de l’armée américaine. Il était, dans un même temps, leader du réseau d’espionnage allemand, l’Abwehr, à New York. Son travail d’espion lui a d’ailleurs également valu le grade de capitaine honoraire dans la Luftwaffe. Cela fait d’Ignatz Griebl un agent double mais aussi la seule personne à avoir servi simultanément à la fois dans les forces armées américaines et nazies.

19.Champion de cache-cache

Le docteur Ignatz Griebl a réussi à faire durer la guerre à Salzbourg, mais une fois la guerre terminée, il a été mis en état d’arrestation par les soldats alliés pour avoir omis de se conformer à son acte d’accusation de 1938. Une fois de plus, Ignatz Griebl a réussi à s’échapper. Cette fois, il s’est assuré de rester introuvable. En 1950, après des années de recherches infructueuses, le gouvernement américain décide officiellement d’abandonner les recherches et accusations contre le fugitif par l’odonnance d’un non-lieu. Aujourd’hui encore, on ne sait toujours pas où se trouve le Dr Ignatz Griebl.

18.Salon Kitty

En 1939, les nazis ont repris les opérations de la maison close la plus populaire de Berlin, le Salon Kitty. Tous les employés du Salon Kitty ont été remplacés par des jeunes femmes spécialement formées qui avaient été embauchées grâce à une annonce qui disait « Sont recherchées des femmes et des jeunes filles intelligentes, multilingues, à l’esprit nationaliste et en outre folles d’hommes. ». L’idée était simplement de pouvoir soutirer des confidences des clients du luxueux bordel berlinois.

17.Sérieusement ?

Le Salon Kitty, qui avait été minutieusement mis sur écoute et qui abritait également une salle de traduction et de communication secrète au sous-sol, a été rayé de la carte par un bombardement en 1942. En fin de compte, il a probablement recueilli plus de saletés sur les amis d’Hitler que sur les Alliés : parmi les « invités » les plus remarquables du salon se trouvaient le dictateur italien Benito Mussolini et le propagandiste nazi Joseph Goebbels, qui n’avait apparemment pas reçu de message concernant sur la nouvelle nature insidieuse du Salon Kitty.

16.Le complot contre la moustache d’Hitler

Il y eut de nombreux complots pour tuer ou discréditer Adolf Hitler tout au long de la guerre, certains d’entre eux étant même planifiés par les Allemands eux-mêmes, mais le plus stupide fut peut-être le complot visant à recouvrir la nourriture d’Hitler d’œstrogènes. Cela ne tuerait pas Hitler, mais l’espoir était que cela ferait tomber sa moustache si caractéristique et ferait augmenter le volume de sa voix, diminuant par la même occasion la puissance de ses discours.

15.Opération Magpie

L’opération Magpie, une tentative désastreuse d’espionnage par les nazis, a commencé avec deux hommes sortant d’un sous-marin dans le Maine. Dotés d’un budget de plus de 50 000 dollars et chargés de suivre le succès de la propagande allemande aux États-Unis tout en surveillant les fabricants de guerre, le transfuge américain William Colepaugh et l’officier de renseignement allemand Erich Gimpel ont pris un train pour Manhattan et se sont installés dans un appartement chic. Les deux hommes n’ont atteint aucun de leurs objectifs, et toute la mission a échoué lorsque William Colepaugh a volé l’argent, s’est mis à boire et a dévoilé toute l’opération.

14.Qui pourrait détester le Canada ?

En 1942, un agent de l’Abwehr (le service de renseignement allemand) du nom de Marius Langbein a fait accoster un sous-marin dans la petite ville de Saint-Martin, dans la province du Nouveau-Brunswick, au Canada. Il était censé surveiller l’activité maritime entre les villes canadiennes de Halifax et Montréal. Mais Marius Langbein avait vécu au Canada avant la guerre, et il avait toujours une bonne opinion du pays. Alors, au lieu de remplir sa mission, il a préféré se rendre aux autorités locales.

13.La technicité

Après avoir passé un mois à Ottawa en vivant grâce aux fonds qu’il avait reçu des nazis de l’Abwehr, profitant de la vie dans un pays où la dictature ne régnait pas, Marius Langbein s’est rendu à la Gendarmerie royale du Canada. Et, contre toute attente, lors de son procès, le juge a décidé que, puisque Marius Langbein n’avait techniquement pas rempli sa mission d’espionnage pour les allemands, il ne pouvait pas être condamné à ce titre-là. Marius Langbein n’a donc reçu aucune condamnation du Canada.

12.L’espionne unijambiste

Virginia Hall s’entraînait pour le service extérieur lorsqu’un accident de chasse lui a coûté sa jambe gauche. Incapable de continuer à travailler pour le Département d’État, Virginia Hall a décidé de devenir une espionne de premier ordre. Dans le cadre du SOE en France, elle est recrutée par Nicolas Bodington afin de coordonner des programmes d’entraînement et des missions de sabotage avec la Résistance française, et dirige personnellement une escouade qui tue ou capture près de 700 soldats nazis.

11.Un pied dans la tombe

Virginia Hall était peut-être l’un des agents les plus intelligents et les plus meurtriers de toute la guerre, mais elle avait aussi le sens de l’humour. Elle a donné à sa jambe artificielle un nom de code, « Cuthbert ». Ses supérieurs du SOE n’étaient pas au courant du surnom donné à sa jambe, et, alors qu’elle préparait une évasion, elle leur a fait la remarque suivante : « J’espère que Cuthbert ne me causera pas d’ennuis » ; une réponse lui a été envoyée lui conseillant « d’éliminer l’agent Cuthbert si nécessaire ».

10.Oncle Winston

Odette Sansom est la seule personne à avoir reçu la Croix de Georges de son vivant, et la seule femme à avoir reçu à la fois la Croix de Georges et le titre de Chevalier de la Légion d’honneur. Coursier pour le SOE, Odette Sansom a été capturée, avec un autre agent nommé Peter Churchill, et amenée au camp de concentration de Ravensbrück. Odette Sansom prétendit que Peter Churchill était à la fois son mari et le neveu de Winston Churchill, ce qui rendit le commandant du camp si anxieux qu’il la conduisit lui-même jusqu’à la ligne américaine et les livra.

9.Une vraie rencontre

Lorsqu’Odette Sansom a inventé son lien de parenté avec Winston Churchill par le biais de Peter Churchill à Ravensbrück, elle ne mentait pas vraiment finalement. En effet, après la guerre, son mari Roy étant mort, Odette Sansom et Peter Churchill se sont vraiment mariés bien qu’ils divorceront en 1956. En revanche, ni Odette Sansom, ni Peter Churchill n’a jamais eu aucun lien de parenté de près ou de loin avec le Premier ministre britannique de l’époque.

8.L’espion flottant

Avant de lancer leur invasion de la Sicile, des agents américains ont enrôlé le cadavre d’un vagabond italien. Ils l’ont vêtu d’un uniforme d’officier, l’ont menotté à une mallette contenant de faux plans pour une invasion de la Grèce et l’ont fait dériver jusqu’à la côte, en Espagne. Le plan appelé « opération Barclay » a fonctionné : pendant que les Alliés prenaient le contrôle de la Sicile, les Allemands attendaient une invasion de la Grèce qui n’a jamais eu lieu.

7.Aucun rapport

Bien avant d’être la cheffe cuisinière la plus célèbre du monde, Julia Child était chercheuse pour l’OSS, l’agence de renseignement du gouvernement des États-Unis. Elle a commencé à travailler pour l’agence d’espionnage en tant que dactylographe car elle était trop grande (1,88m) pour rejoindre le Women’s Army Corps (branche féminine de l’armée américaine), ce qui l’a amenée à manipuler des documents confidentiels au Sri Lanka.

6.Stephenson, William Stephenson

Parmi les contacts de l’écrivain Roald Dahl à Washington figurait un espion canadien nommé William Stephenson, connu sous le nom de code « Intrepid ». William Stephenson connaissait également le confrère de Roald Dahl, Ian Fleming. Ian Fleming a plus tard basé son héros de roman d’espionnage, James Bond, sur William Stephenson. D’ailleurs Ian Fleming le confirme lui-même en écrivant : « James Bond est une version hautement romantique d’un véritable espion. Le vrai espion est… William Stephenson ».

5.Entrepreneur intrépide

Après la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il a servi avec distinction comme pilote de chasse, William Stephenson s’est installé dans une vie confortable de millionnaire. Il possédait des entreprises de fabrication (pour les radios, les avions et les voitures), des carrières de ciment et de béton, et même des studios de cinéma, mais sa fortune provenait principalement d’un brevet sur un premier type de télécopieur. La multitude de contrats commerciaux internationaux de William Stephenson et sa familiarité avec les technologies de communication de pointe faisaient de lui l’espion idéal.

4.Camp X

William Stephenson dirigeait le « Camp X », une école d’entraînement d’espionnage top-secrète pour les agents britanniques, canadiens et américains, située près de Whitby, en Ontario. Le camp était si secret que même le premier ministre canadien, William Lyon Mackenzie King, ne savait pas à quoi servait ce lieu. Aujourd’hui, le site du Camp X abrite un parc public, qui a été nommé « Intrepid Park » du nom de code d’agent, en l’honneur de William Stephenson.

3.L’homme le plus étrange à avoir jamais joué au base-ball

La plupart des fans de base-ball n’y auraient pas pensé, mais le receveur des Red Sox de Boston, Morris « Moe » Berg, possédait un intellect incroyable. Surnommé « l’homme le plus étrange à avoir jamais joué au base-ball » par Casey Stengel, membre du Temple de la renommée, Moe Berg lisait parfois dix journaux simultanément. Les dons de Moe Berg pour le langage et la mémorisation attirèrent l’attention des responsables de l’OSS, et Moe Berg passa la guerre à interviewer des physiciens européens, suivant les progrès de l’Allemagne sur la bombe atomique.

2.Heisenberg

Pendant son séjour en Suisse, dans la cadre du projet Azusa, Moe Berg a assisté à plusieurs conférences du prix Nobel de physique de 1932 Werner Heisenberg. Le physicien allemand était à l’époque soupçonné de collaborer avec les nazis. Moe Berg devait essayer de déterminer si il pensait que les allemands étaient proches de réussir à mettre au point une bombe. Et Moe Berg avait pour instructions spécifiques de tuer Werner Heisenberg si jamais c’était le cas.

1.Miss Pologne

Krystyna Skarbek a commencé sa carrière comme reine de beauté mais s’est retrouvée parachutée en France le jour du débarquement en Normandie. Sous le nom de Christine Granville, l’ancienne Miss Pologne a travaillé comme espionne pour les Britanniques, aidant à obtenir la libération de plusieurs prisonniers de guerre britanniques. Après la guerre, elle a commencé à travailler comme hôtesse de l’air, mais malheureusement, elle n’a pas pu échapper au danger : elle a été poignardée à mort en 1952 par un prétendant dont elle avait rejeté les avances.